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 CalKéo–Calcul pour l’archéologie et les sciences du passé

Ledéveloppementdesscienceshumainesetsocialescomputationnellesconstitueunenjeu méthodologique majeur pour les prochaines années. Notamment pour l’histoire, l’archéologie, la géographie historique et plus généralement en humanités numériques, où de nombreux projets produisent aujourd’hui des volumes importants de données complexes : images multispectrales, photogrammétrie, Lidar, modèles 3D,basesde données relationnelles, graphes historiques ou corpus enrichi par annotations automatiques, etc.. Ces données nécessitent un traitement intensif : analyses spatiales (SIG), simulation de processus diachroniques, modélisation statistique, analyses relationnelles sur des graphes ou encore entraînement de modèles d’IA.

Si des plateformes de dépôt de données sont déjà structurées dans le domaine des SHS (telles que Nakala ou La Fabrique numérique du passé), les infrastructures de traitement et de calcul intensif qui consomment ces données manquent encore à l’échelle locale. Face à ces besoins croissants, notre projet vise à doter le site de Paris Nanterre et la MSH-Mondes(en lien avec la MSH Paris-Saclay et son infrastructuredecalculetpossiblementl’IR*Huma-Num)d’unclusterdecalculmutualisé spécifiquement dimensionné pour les usages SHS. L’infrastructure envisagée sera composée de plusieurs nœuds disposant de processeurs CPU multicœurs haute fréquence, de cartes GPU de type serveur (architecture CUDA), et d’une capacité de stockage locale rapide (SSD NVMe) couplée à un espace de stockage réseau évolutif. Elle permettra de prendre en charge des workflows exigeants: photogrammétrie, détection automatique sur images anciennes, calculs de plus courts chemins dans les graphes historiques, modélisation et simulation avec une combinatoire importante, inférence statistique bayésienne. L’équipement envisagé (cluster modulaire évolutif), piloté par l’UMR ArScAn, permettra d’accompagner plusieurs projets franciliens, acteurs du réseau DIM, en cours ou à venir (projets internes à ArScAn ou à la MSH-Mondes: analyse de réseaux, traitements de données Lidar, les projets portés par le consortium Huma-Num Projets Time Machine, des projets partenaires comme le projet ANR Titulisur les rouleaux des morts, etc.). Il s’inscrira dans une logique de mutualisation territoriale, en s’adossant au campus de Paris Nanterre et à ses partenaires (MSH Paris-Saclay, Huma-Num). Il contribuera à structurer un écosystème régional en mettant à disposition une ressource partagée, ouverte aux laboratoires travaillant sur les patrimoines matériels et les données historiques. Cette lettre vaut comme une manifestation d’intention pour le projet CalKéo–Calcul pour l’archéologie et les sciences du passé, et dans la mesure où celle-ci retiendrait votre attention, et nous encourageons les membres du réseau à nous contacter afin de participer au montage du dossier complet dans le cadre de l’AAP 2025-6.